Devolver, ce fabuleux dénicheur de talents, est encore une fois à l’origine d’un titre particulièrement efficace dans l’univers neo-retro indépendant. Cette semaine, nous allons aborder le titre développé par Farmergnome (Paul Hart) dont la généalogie est quelque peu particulière : A Fistful of Gun. Ce jeu d’action assimilé à du Run&Gun en 2D entièrement réalisé en pixelart est sorti le 23 septembre 2015 sur PC / Steam.
Au sein du jeu vidéo indépendant, on retrouve de nombreuses icônes avec chacun une touche si personnelle qui font que l’on se souvient longtemps de ces titres. A Fistful of Gun vous met dans la peau d’un mercenaire (parmi 11) de l’Ouest américain devant anéantir un magnat des chemins de fer appelé Clayton Boon et de ses sbyrres, ayant pour projet de construire une ligne directe vers les enfers. Vaguement inspiré des western spaghetti de par son ambiance musicale, de son titre mais aussi de son système de jeu, on retrouvera bon nombre de références à tous ces films mythiques.
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Le jeu est doté d’un mode histoire où l’on enchaîne les trois actes de manière basique (avec une bande son améliorée). Il est d’ailleurs possible soit d’effectuer ce mode en ligne droite soit d’effectuer les quêtes secondaires en vue de récupérer plus d’or, des armes « upgradées » ou encore des bouteilles de whisky (permettant de tirer plus facilement sur les ennemis, bonjour Red Dead Redemption !). Ensuite, il existe un mode arcade où l’on se contente d’aller le plus loin possible avec l’un des personnages (scoring à l’appui).
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Enfin, pour moi le plus important dans ce jeu, le mode mode mulitjoueur local ou sur internet (jusqu’à 8 en simultané), permettant de mieux varier les différentes attaques car chacun d’entre eux dispose d’un armement (certains sont assez difficiles à utiliser d’ailleurs !) et d’une manière de jouer totalement différente des autres. A la fin de chaque stage (qui s’avèrent être assez rapide, du moins au début), le joueur devra choisir une parmi cinq capacités qu’il conservera jusqu’au Game Over. Pour finir les actes, il y aura évidemment les sempiternels boss de fin de niveau qui sont particulièrement coriaces en attendant le dernier qui n’est autre que ce cher Clayton Boon.
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D’un point de vue ressenti, on est face à un titre un peu comme le fait Broforce (du même éditeur), tant dans la réalisation que dans le fun surtout en multijoueur. C’est très maniable et très péchu dans l’action, mieux vaut d’ailleurs se retrouver entre amis pour pouvoir apprécier pleinement le titre. Quand j’y ai joué la première fois, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’excellent titre Cannon Fodder sur lequel j’avais passé de nombreuses heures pendant ma jeunesse mais a priori le créateur avait d’autres références en tête. Si je ne devais faire qu’un seul reproche à A Fistful of Gun, c’est tout simplement sa répétitivité qui en rebutera plus d’un, mais ça c’est forcément propre aux jeux affiliés « Arcade ».
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Passons maintenant à quelques questions que j’ai pu poser à Paul Hart, créateur du jeu lors de la sortie sur Steam de son titre. Paul Hart est également à l’origine de jeux gratuits comme Under The Ocean, Rambros ou Super War Goblins Machine… Il faut savoir qu’avant d’être « détecté » par Devolver, Paul Hart avait déjà commencé le développement de son titre dans son coin, ce n’est qu’à mi parcours que le célèbre éditeur de jeux indés est arrivé…
Combien de temps a pris le développement de A Fistful of Gun à l’équipe de développement ?

J’étais le seul développeur depuis la création de mon projet il y a de cela environ un an et demi. Les seules personnes qui m’ont rejointes sont un compositeur en la personne de Steven « Surasshu » Velema et Lee Williams en tant que co auteur de l’histoire. Ils ont embarqué à bord du projet dès le début de celui ci.

Quels sont les outils que vous avez utilisés pour le développement du jeu ?

Pour tout ce qui est graphique, je suis resté sur les logiciels « Graphics Gale » et « Gimp » pour tout ce qui est pixelart. Pour la partie développement et implantation du pixelart j’ai surtout utilisé « MMF2 » et « Box 2D ». Pour toute la partie sonore, j’ai préféré faire appel à quelqu’un de plus compétent que moi pour assurer cette partie. [NDLR : je pense que ce fut bénéfique vu la prestation de haut vol !]
 A quel moment Devolver vous a contacté pour vous prendre sous leur aile ?

Devolver m’a contacté à peu près à mi chemin, ils m’ont autorisé à continuer mon travail comme je l’entendais et m’ont surtout permis d’achever mon jeu tel que je le souhaitais, sans me mettre de pression, ce fut un partenariat vraiment excellent. S’ils n’avaient pas été là, j’aurais dû le sortir tel qu’il était à l’époque. [NDLR : le jeu ne comportait que le mode « Story » avec trois personnages à sélectionner.]

Quelles sont les plus grandes difficultés rencontrées au cours du développement ?

L’argent, toujours l’argent !! A peu près à mi projet, j’étais totalement à court, ce fut un moment assez délicat mais bon c’est la vie et heureusement la chance m’a souri.
Quelles ont été vos sources d’inspiration pour réaliser ce jeu ?
Sans aucune hésitation des titres qui m’ont marqués quand j’étais plus jeune à savoir Metal Slug, Sunset Riders et Gunsmoke. J’ai toujours été fan de sessions multijoueurs bien installés dans un canapé comme Bomberman, ce qui m’a particulièrement motivé pour développer le côté multi de A Fistful of Gun.
Merci beaucoup pour cet entretien Paul et bonne réussite pour la commercialisation de votre jeu.

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